Publié par 18h27 Actualités

Incroyable ascension de Mélodie Boueya à Singapour

Une reconnaissance internationale stratégique

Le 26 août, à Singapour, la coach d’affaires congolaise Mélodie Précilia Boueya a reçu le titre de Docteure Honoris Causa du Global Institute for Management, une distinction qui propulse son engagement auprès des entrepreneures au premier plan de la scène internationale.

L’annonce officielle, reléguée par une conférence de presse tenue le 29 août à Brazzaville, souligne qu’elle est la première Congolaise à obtenir cet honneur académique, assorti d’un prix d’excellence pour son parcours entrepreneurial résolument tourné vers le leadership inclusif.

Parcours de la World Winner Academy

Derrière cette reconnaissance se trouve la World Winner Academy, fondée par Mme Boueya, laboratoire de coaching et de formation professionnelle qui s’est imposé comme un catalyseur d’ambitions dans le paysage économique de Brazzaville et des principales villes du pays.

L’institution dispense des modules sur la gestion stratégique, la confiance en soi, la négociation et la planification, autant de compétences jugées cruciales par les analystes pour réduire les vulnérabilités économiques pouvant alimenter les violences sexistes.

En quelques années, plus de 4 000 apprenantes ont suivi ses programmes, bénéficiant d’un réseau d’expertes locales et de formateurs internationaux qui assurent également un suivi post-formation, étape considérée comme déterminante pour la pérennité des micro-entreprises dirigées par des femmes.

Leadership féminin et autonomisation économique

Les chercheurs en sociologie économique notent que le leadership de Mme Boueya s’inscrit dans une tendance régionale où les entrepreneures jouent un rôle de plus en plus affirmé dans la transformation sociale, en dépit des contraintes structurelles encore présentes.

Pour la lauréate, « l’honneur reçu à Singapour est un cri d’espoir » destiné aux jeunes filles africaines, un message qu’elle répète lors de ses ateliers afin de démontrer que l’auto-détermination peut triompher des stéréotypes de genre.

Au-delà de l’événement, son équipe préconise une approche systémique combinant formation, accès au crédit et mentorat, trois leviers régulièrement cités par ONU Femmes pour renforcer l’autonomisation économique, dimension essentielle dans la lutte contre les violences basées sur le genre.

Réception nationale et impact social

À Brazzaville, la remise de distinctions a suscité un engouement médiatique modéré mais constant; plusieurs radios communautaires soulignent l’effet d’entraînement auprès d’associations de quartier qui voient dans ce parcours un argument supplémentaire pour envoyer les filles à l’école.

La ministre congolaise de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement a salué « une trajectoire exemplaire », rappelant que l’entrepreneuriat féminin constitue un pilier du Plan national de développement 2022-2026.

Des universitaires, tels que le sociologue Norbert Kounkou, observent cependant que l’accès des femmes aux marchés publics demeure encore limité; ils espèrent que ce type de visibilité internationale accélérera l’adoption de mécanismes préférentiels favorables aux entreprises dirigées par des femmes.

Voix d’expertes du genre et des droits humains

Pour la juriste spécialisée en droit des femmes Élise Dzon, « un modèle économique solide réduit les zones de dépendance où les violences peuvent se développer; le parcours de Boueya confirme la corrélation entre autonomie et protection ». Son analyse rejoint les conclusions d’études régionales récentes.

Dans un rapport publié en juillet, la plateforme Genre & Développement chiffre à 34 % la proportion de micro-entreprises féminines victimes de pressions économiques liées au genre; un indicateur qu’elle propose de faire évoluer grâce à des programmes d’incubation similaires à ceux de la World Winner Academy.

Ces constats rappellent que la prévention des violences sexistes ne relève pas exclusivement de la justice pénale mais repose également sur l’égalité des opportunités économiques, un front où des leaders comme Boueya injectent de l’innovation pédagogique et de la visibilité médiatique.

Perspectives pour la jeunesse congolaise

Interrogée sur ses projets, la titulaire du nouvel honneur annonce l’ouverture prochaine d’un campus digital qui proposera des cours gratuits d’éducation financière et de cybersécurité, domaines identifiés comme prioritaires pour l’inclusion des femmes dans l’économie numérique.

Elle entend également multiplier les partenariats avec des incubateurs d’Afrique de l’Ouest afin d’exporter son modèle de mentorat, convaincue que la circulation des connaissances consolide le tissu économique régional et crée des passerelles de solidarité intergénérationnelle.

Sur le plan politique, plusieurs parlementaires ont évoqué la possibilité de s’appuyer sur son expertise pour nourrir l’élaboration d’une future loi encourageant l’accès des femmes aux financements innovants, question actuellement en discussion au sein de la commission Économie et Plan.

Synergies régionales en Afrique centrale

Au niveau sous-régional, l’Union africaine des coaches entrepreneurs prépare pour novembre prochain un sommet à Libreville où Mme Boueya devrait présenter une communication sur la « résilience économique féminine », thème inscrit dans l’agenda 2063 de l’organisation continentale.

Cette future tribune, couplée à sa distinction singapourienne, pourrait renforcer la diplomatie économique congolaise, tout en offrant un écho supplémentaire aux initiatives nationales visant à garantir aux femmes un environnement sûr et propice à l’expression de leur potentiel entrepreneurial.

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Étiquettes : , , , , Last modified: 30 août 2025
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